Pour une entreprise, quel que soit sa taille, choisir un serveur devient à un moment donné une étape incontournable dans son développement. Que ce soit pour stocker des données, gérer le travail à distance ou faciliter le travail collaboratif, l’acquisition d’un serveur informatique n’est pas à prendre à la légère car c’est un investissement important qui peut permettre à l’entreprise d’améliorer son rendement.
Il est donc important de suivre certaines étapes pour choisir son serveur informatique d’entreprise. Dans cet article, nous allons vous présenter les principaux critères qui jouent un rôle important dans ce choix.
A quoi sert un serveur ?
Un serveur informatique joue un rôle essentiel dans le fonctionnement d’un système d’information au sein d’une entreprise. Il agit comme une plateforme centrale conçue pour stocker, traiter et partager des données et pour exécuter des applications, des services et des fonctionnalités au sein du réseau informatique de l’organisation.
Les différents types de serveur
Il existe différents types de serveurs informatiques, chacun ayant des fonctionnalités spécifiques pour répondre à divers besoins au sein d’un réseau informatique.
Parmi les serveurs les plus courants, on peut citer :
Ce type de serveur centralise des fichiers au sein d’un même espace de stockage. Ainsi, il permet aux utilisateurs d'accéder et de partager des fichiers depuis n’importe quel endroit, facilitant la collaboration et la gestion des données.
Il permet la gestion du courrier électronique au sein d'une organisation via l’hébergement d’un logiciel de messagerie et d’une connexion internet.
Il simplifie la gestion et l’accès aux imprimantes des utilisateurs connectés sur un réseau informatique. Ce qui aide à fluidifier les files d’attente d’impressions et à répartir les demandes d’impression vers les bonnes imprimantes.
Il stocke toutes les applications, les logiciels métiers et les fichiers de l’entreprise en un seul espace plutôt que sur les ordinateurs personnels de chaque utilisateur.
Il héberge des sites web et fournit les pages web aux utilisateurs qui y accèdent via un navigateur. Il gère les requêtes HTTP, exécute les scripts et les applications web, et renvoie les résultats aux utilisateurs.
Il vient en complément d’un serveur de stockage. Il est utilisé pour stocker et gérer les sauvegardes régulières des données critiques de l'entreprise. Il assure la protection et la restauration des données en cas de panne ou de perte. Il est préférable qu’il soit hébergé chez un prestataire externe en cas de sinistre dans l’entreprise, par exemple.
Ces exemples représentent quelques-uns des nombreux types de serveurs informatiques disponibles. Il existe aussi des serveurs pour la téléphonie, la vidéo surveillance, Intranet, etc.
Chaque type de serveur a ses propres spécificités en fonction des besoins de l’entreprise, et il est souvent nécessaire de combiner plusieurs types de serveurs pour créer une infrastructure informatique complète et performante.
Les caractéristiques à prendre en compte dans son choix de serveur local
Il existe principalement trois types de format physique. Chacun d’eux répond à des besoins spécifiques :
Le serveur tour
Peu encombrant et mobile, il s’apparente à une unité centrale d’ordinateur. Plutôt bon marché, il est destiné à des petites entreprises dont les besoins en informatiques sont restreints. Simple à installer, il est recommandé de le placer en hauteur, dans une salle sécurisée et climatisée pour la chaleur qu’il dégage.
Le serveur rack
Plus compact que le serveur « tour », le serveur rack est destiné à être installé au sein d’une baie de stockage. Il est très performant et il présente un accès facile aux machines pour les opérations de maintenance.
Ce type de serveur est particulièrement pertinent pour une entreprise dont la volonté est d’attribuer une fonction spécifique à chaque serveur rack comme héberger un applicatif sur l’un, et héberger des données sur l’autre.
Le serveur lame (ou blade)
Il est le serveur le plus compact d’entre tous. C’est un serveur de dernière génération de hautes performances qui a l’avantage d’être moins énergivore et nécessite moins de câblage.
Il est réservé aux grands comptes souhaitant constituer un véritable data center en interne. Il est plus onéreux que les serveurs « tour » et « rack ».
Comme pour un PC, les composants doivent être choisis selon le type d'application que le serveur informatique doit être capable d'exécuter.
Le processeur
C’est le centre névralgique du serveur. Il a la charge d’exécuter et de coordonner les traitements et l’exécution des tâches que les utilisateurs envoient au serveur. Il est donc primordial qu’il soit assez puissant pour répondre à un grand nombre de requêtes de manière fluide, et notamment si l’entreprise souhaite disposer d’un RDS (Remote Desktop Services), un service qui permet à plusieurs utilisateurs d’accéder à un système d’exploitation partagé, car c’est un applicatif particulièrement gourmand en ressources.
La mémoire vive (ou RAM)
Elle permet au serveur d’exécuter plusieurs programmes et applications simultanément. Par conséquent, plus le serveur est sollicité par des collaborateurs, plus il aura besoin de RAM et donc de Gigas pour que les tâches s’exécutent dans un minimum de temps. Si les besoins de stockage évoluent à la hausse, il est possible d’augmenter la capacité de la mémoire vive de votre serveur à l’aide de barrettes de RAM.
Le disque dur
Il a un impact sur la capacité de stockage ainsi que sur la rapidité du serveur.
Il existe plusieurs types de disques durs destinés aux serveurs. Le choix du type de disque dur et de sa capacité de stockage nécessité de prendre en compte trois facteurs : la vitesse d’exécution / les besoins en matière de stockage / le prix.
Le RAID (Redundant Arrays of Inexpense Disks) est une variable importante à prendre en compte avant de choisir son serveur informatique.
Le RAID est un ensemble de techniques chargées de répartir les données sur les différents disques dur du serveur afin de gagner en performance, en sécurisation, et de prévenir une éventuelle panne de disques.
Les configurations RAID les plus couramment rencontrées sont les suivantes :
RAID 0 : Fonctionne avec un nombre minimal de 2 disques. Cette configuration répartit les données entre deux disques reconnus par le système informatique comme un seul « gros » disque dur. Ce qui permet d’avoir des performances plus élevées vu que les deux disques tournent simultanément. Cette solution est risquée car en cas de panne d’un des disques vous perdez l’intégralité de vos données.
RAID 1 : Fonctionne uniquement sur 2 disques. Le deuxième disque est une copie miroir en temps réel du premier, de cette manière si le premier disque tombe en panne, le second prend automatiquement le relais.
RAID 5 : Fonctionne avec un nombre minimal de 3 disques. Dans cette configuration, on réserve un espace sur chaque disque pour enregistrer « la parité » des données. Cette parité permet de récupérer l’intégralité des données en cas de problème sur un disque. Ainsi, si un disque vient à tomber en panne, les données continuent à être accessibles grâce aux deux autres.
RAID 10 : Composées d’au moins quatre disques durs, une matrice RAID 10 (RAID 1+0) est une combinaison des niveaux RAID 0 et 1, dans laquelle plusieurs systèmes RAID 1 sont combinés en un seul système RAID 0.
Dans une matrice RAID 10, la panne d’un disque dur peut être compensée par un sous-réseau (c’est-à-dire par une matrice RAID 1), car un exemplaire contenant exactement les mêmes données mises en miroir reste disponible à tout moment. Toutefois, cela sous-entend également que seule la moitié de la capacité de stockage des lecteurs uniques reste en permanence à disposition pour les données utilisateur. Grâce à la répartition uniforme des données, les utilisateurs peuvent profiter d’une meilleure vitesse de lecture lorsqu’ils accèdent à celles-ci.
Le choix du système d’exploitation (ou OS) se fait en fonction des habitudes de l’entreprise. Sous Windows, Linux, MacOS par exemple, il faut s’assurer en amont que l’ensemble des applicatifs déjà utilisés par l’entreprise soit compatible avec l’OS choisi pour le serveur et acheter le nombre de licences serveurs correspondant au nombre d’utilisateurs de l’entreprise. Ceci dans le but de minimiser les dysfonctionnements ou les impossibilités d’exécuter certains programmes.
Autre chose extrêmement importante à considérer lors de l’achat d’un serveur, c’est l’alimentation électrique. Pour prévenir les coupures d’électricité, il est fortement recommandé d'utiliser une alimentation dite « redondante ». Autrement dit, de prévoir deux alimentations sur deux sources électriques différentes dont l’une d’elles est équipée d’un onduleur en capacité de maintenir le serveur en marche, malgré la coupure de courant, afin d’éviter toute perte de données liée à l’extinction inopinée du serveur.
Le choix du Cloud
Un serveur hébergé offre de nombreux avantages comme la souplesse du service, le travail à distance et la sécurisation des données.
Retrouvez les bonnes raisons de migrer ses données dans le Cloud dans nos précédents articles de blog.
Les 5 bonnes raisons de migrer ses données vers le cloud
Comment migrer avec succès son infrastructure sur un environnement cloud ?
Le choix d’un serveur ne se fait pas à la légère, il est important de considérer l’ensemble des besoins informatiques de l’entreprise et de prendre en considération les contraintes diverses auxquelles elle peut faire face. Promosoft Informatique conseille les organisations dans leur choix de serveur informatique et les accompagne de la configuration à la maintenance régulière des serveurs.
