Offrant les mêmes services que les serveurs habituels, les serveurs autonomes (aussi appelés serveurs autogérés) représentent une alternative à la diffusion d’information sur Internet.
Le serveur « traditionnel » est un « dispositif informatique (matériel ou logiciel) offrant des services à de multiples clients ». La majorité d’entre eux appartiennent à des sociétés commerciales (Free, Blogspot, Google, etc.) ou à des institutions (comme les universités ou les écoles).
Les serveurs autonomes fournissent le même type de service (messagerie mail et instantanée, hébergement, blogs, etc.), exception faite que leur fonctionnement ne dépend pas d’une société ou d’une institution (qu’elle soit privée ou publique).
La politique des serveurs autonomes est de tendre vers un Internet basé sur des valeurs communes, sans objectif de vente ou de revente d’informations à des autorités ou des annonceurs. Cette volonté s’oppose directement aux serveurs classiques qui se basent sur la marchandisation et la commercialisation des informations.
Les serveurs autogérés recherchent donc à diffuser des informations et des documents en dehors des circuits commerciaux traditionnels. Ils représentent une initiative visant à démocratiser l’accès à l’information et à la production de contenus en ligne.
La durabilité des serveurs autogérés varie et dépend du travail volontaire de ceux qui en ont la charge. Leur autonomie fluctue également en fonction de l’acceptation ou non de subventions ou d’hébergement dans des institutions, généralement à vocation éducative.
Le financement des serveurs autonomes se fait également à travers une démarche coopérative, de responsabilité sociale et grâce à des dons, toujours dans une volonté de liberté et de gratuité des informations.
Néanmoins, les conditions et modalités de développement des serveurs autonomes changent selon les pays et leurs différences de cadres légaux, des droits et des lois applicables quant à ce type de démarche.